Messages : 20 Date d'inscription : 08/07/2022 Age : 31
Depuis les dernières escapades audacieuses de la pâle, celle-ci s’était découvert un goût certain pour les expéditions. La sensation du cœur vibrant dans le fond du torse, le sang qui bouille dans les veines et le sentiment de ne pas uniquement être un corps flottant avait créé une constatation fascinante - il y avait de l’amusement dans le fait de vivre. Ses pas amenaient son corps frêle d’un endroit à l’autre, désormais persuadé que c’était de cette façon que l’apprentissage et la connaissance se découvraient. Chose certaine, la scientifique avait ouvert une porte dans son fort intérieur et elle était prête à la passer afin de déceler tout ce qui pouvait se révéler sous ses doigts. Avec cette attitude délicate et nouvelle, la mutilée s’était dirigée vers un chariot en arrêt pour y reposer ses jambes un moment et en profiter pour sortir un livre de sa besace dans le but d’y plonger son attention. Tout autour d’elle, les gens s’affairaient à entrer et sortir du portail de la grande ville, Heara était reconnue pour la vivacité dans ses ruelles et au dehors aussi, ce qui donnait un répit à la pâle puisqu’elle réussissait à se fondre dans la masse sans attirer l’attention.
« Avez-vous entendu parler du cirque à Llyne ? À ce qui paraît, c’est incroyable! Suffit de prendre la carriole là-bas et on pourrait y être en moins de deux. »
Un brin distraite, la pâle demoiselle avait tourné son museau dans la direction que le passant avait pointé, détaillant un court instant l’embarcation en arquant un sourcil pleins de perplexité. Lors de ses études à Exalos, la scientifique avait entendu le mot ‘’Cirque’’ à maintes reprises et plus que nécessaire. Le tout lui était généralement destiné, car les adolescents sont pleins de malice envers la différence - aussi l’idée de participer à cet événement lui paraissait comme un signe du destin. Elle avait refermé son grimoire pour le laisser reposer sous son bras tandis que ses petits pas feutrés l'amenait en direction des kiosques de ventes pour renflouer ses provisions de voyage. En passant sous les abris afin d’échanger vives et babioles utiles, l'œil de Luciole avait été intrigué par un troupeau de gens reclus, attirant inévitablement la nouvelle personnalité audacieuse de la scientifique qui s’approchait des individus d’un pas décidé. Ils avaient déblatéré un long moment, expliquant à voix basse de l’information au sujet d’une requête, avant de glisser les yeux sur Luciole qui avait dressé sa patte pâle dans les airs pour signaler son intérêt certain à rendre service.
« La Légion ne peut s’en mêler, demoiselle… Il faudrait idéalement un groupe si nous suppositions sont bonnes, mais nous ferons avec ce que nous avons sous la main. Si vous acceptez de nous aider, prenez ce foulard coloré et attachez-le à votre poignet droit en vous dirigeant vers la Taverne en bordure de Llyne, les autres vous y rejoindrons. Si d'autres gens il y a. Nous vous remercions de votre aide et vous souhaitons bonne chance. »
Les explications s’étaient étirées longtemps, assez pour secouer l’aplomb de la pâle qui désirait se vêtir de courage. Il y avait là un peu d’angoisse mêlée à une appréhension certaine mais, elle se doutait bien que sa cervelle ne lui ferait pas défaut. Ainsi donc, la scientifique avait refermé son sac et ramené la capuche sur sa crinière indomptable avant de se diriger en direction de la carriole plus tôt mentionnée et y payer son droit de passage. Durant le trajet, ses mirettes claires étaient déposées sur le petit foulard d’un jaune cuivré, le tâtant entre ses doigts dans l’espoir d’obtenir un semblant de plan pour mener la quête à bien. La route s’était faite sans embûches, débarquant son lot de passagers alors que la blême attachait le petit foulard à son poignet.
D’une main, elle retenait les pans de sa robe verte dans le but de se mouvoir convenablement sur le chemin cahoteux tandis que son autre serrait nerveusement son carnet. La route pour arriver à la taverne mentionnée n’avait pas été bien longue et, une fois la porte refermée derrière, Luciole s’était affairée à sonder l’intérieur du bâtiment en passant son attention sur chaque poignet des gens attablés. Lorsque ce fut chose faite et qu’aucun foulard coloré n’avait attiré ses yeux, la mutilée s’était alors dirigée vers une table entourée de plusieurs sièges vides, prenant place sur l’un d’entre eux en abaissant sa capuche dans le haut de son dos. Sans commander quoi que ce soit au tavernier, la scientifique avait ouvert son livre de recherche sur la table en appuyant une joue dans la paume de sa main, tandis que son autre se contentait d’écrire des notes sur l’expédition à venir.
L’attente créait un remou dans le bas ventre de la jeune femme, sa main écrivait machinalement plus d’inscription que nécessaire alors que sa besace en cuir commençait à gigoter sur le siège à côté. Des petits bras poilus s'étaient extirpés du sac en formant un arc au-dessus de sa tête tout en lâchant un bâillement sonore, attirant l’attention de Luciole à côté.
« Oh tiens, Caprice, tu veux être de la partie toi aussi? Dans ce cas, reste tranquille et attendons les autres ensemble veux-tu? »
Le macaque aussi blanc que neige s’était hissée sur les cuisses de la blafarde, appuyant sa petite tête sur le rebord de la table en fixant les mouvements dans l’établissement. Il ne restait plus qu’à attendre et espérer que d’autres aventuriers rejoignent sa table et si non, la scientifique devrait trouver un plan au plus vite.
Le cirque ! Fragola n’avait jusque là que pu entendre parler de loin de ces lieux mystérieux. Aussi bien décrit comme une cour des miracles par les autres servantes que comme un ramassi de personnes peu recommandables par son grand-père. En temps normal Fragola serait davantage inclinée à partir du principe que son grand-père étant un colossal abruti il ne fallait pas suivre son opinion sur quoi que ce soit. Cependant, Tabitha lui avait également une fois ou deux mentionné des histoires de voleurs cachés dans les caravanes de cirques qui quittait la ville avant que les enquêtes ne commencent sérieusement. La rousse était donc mitigée sur cette histoire. Elle avait très envie de découvrir les merveilles du cirque, mais la manière dont elle en avait entendu parler forçait à réfléchir.
En effet, plus tôt dans la journée alors que Fragola remplissait admirablement son rôle de servante en testant d’avance la moitié des boissons de la taverne pour s’assurer qu’elles étaient toutes propres à la consommation par son maître. Ce dernier s'était présenté à elle tout excité comme un enfant qui venait de trouver un énorme scarabé sous un rocher. Il avait déposé le fruit de cette excitation sur le comptoir : une quête au cirque. Ni une ni deux l’équipe de choc s’était mise en route. Quittant la taverne ils foncent vers le centre ville pour obtenir tous les détails nécessaires à la mise en place de ce travail. Là on leur apprit qu’ils devaient rejoindre un groupe comportant encore plus d’aventuriers. On leur donne un foulard coloré et enfin on leur annonce le lieu de rendez-vous : la taverne qu’ils venaient de quitter quelques minutes plus tôt. C’était bête.
Les deux compagnons de voyage ne se laissent pas démonter pour autant et y retournent avec énergie. C’est sur ce chemin du retour que la rousse prit le temps de réfléchir à sa position sur la question. Devait-elle se réjouir de voir le cirque ou se méfier de ces criminels probables ? Fort heureusement, comme à chaque fois qu’elle n’avait pas envie de réfléchir à un problème il existe une solution d’une simplicité redoutable.
- Hey Robert…em maître, vous pensez que c’est…ahem…que ces gens sont réellement des voleurs ?
Reprenant son parlé un peu trop naturel en milieu de phrase, Fragola avait posé cette question de manière un peu trop distraite. Quel que soit la réponse, le duo allait de toute manière arriver rapidement à la taverne à nouveau. La démone songea d’abord à retourner tester l’autre moitié de la carte avant de se souvenir de la vraie priorité immédiate et de scanner la pièce avec attention. pas de foulard en vue, ah si ! Elle en voyait un au poignet d’une jeune femme à l’air ennuyé. Voyant que Robert se dirigeait déjà dans sa direction, la servante fut prise d’une soudaine réalisation et sprinta pour dépasser son maître et se placer avec autant d’élégance que possible derrière sa chaise pour la lui tirer.
- Monsieur, asseyez vous donc.
Dit elle avec un raffinement qui contrastait avec le regard agacé qu’elle envoyait à son partenaire comme pour lui rappeler qu’il était censé jouer son rôle de maître et donc attendre qu’elle fasse ce genre de choses pour lui. Bien entendu le fait qu’elle les oubliait elle-même une fois sur deux n’aidait pas, mais elle n’accepterait pas ce fait indéniable comme excuse.
Une fois Robert assit Fragola resta debout derrière lui. Ajustant sa coiffe pour s’assurer que ses cornes étaient bien cachées, elle sourit modestement à leur collège. Pour une fois qu’ils allaient travailler avec des inconnus elle comptait bien montrer qu’elle était une servante exemplaire à tous ces types. Une fois assurée que sa posture et sa tenue étaient exemptes de tous reproches, elle finit par adresser la parole à l’inconnu. Le faire avant son maître était en soi peu protocolaire, mais la rousse ne s’intéresse qu’aux règles qu’elle n’a pas oubliées.
- Enchantée, je suis Fragola Paraven, je suppose que nous sommes là pour la même chose.
Seul après les dernières aventures du duo un peu étrange qu'il composait avec Fragola, qu'il avait encore un peu de mal à nommer servante, Robertus parcourait les rues de cette ville au hasard de ses pas.
Il vagabondait l'air niais et heureux, les deux bras croisés à l'arrière de son crâne, se délectant simplement de l'animation ambiante.
Sa, hmm, servante ? Bref, Fragola c'était sentit empli d'un devoir soudain lorsqu'il lui avait indiqué vouloir passer quelque temps dans une auberge un peu excentré de la ville. Très sûre d'elle, et professionnelle, elle se précipita en demandant de pouvoir passer quelques heures dans les lieux afin de s'assurer de la sécurité, ou quelque chose du genre, les explications n'étaient pas des plus claires, mais l'éveillé n'avait pas de raison d'aller à l'encontre de sa servante. Elle connaissait mieux son métier que lui après tout.
Il la laissa donc filer avec une bonne partie de sa bourse afin qu'elle puisse s'atteler à sa tâche qui semblait minutieuse et difficile.
Lui, avait décidé de parcourir la ville, sans but précis. Il accosta quelques personnes qui avaient attiré son attention, personnes qui lui répondirent plus ou moins vaguement, mais qui avait pour point commun de vouloir terminer la conversation promptement.
Sauf qu'il en fallait plus pour décourager Robertus. Et c'était une bonne chose puisque son acharnement et sa détermination le placèrent sur la route d'un curieux personnage se baladant avec des multiples bouts de tissus colorés dans les mains.
" - Et yo toi. C'est pourquoi tout ces tissus un peu étrange là ? "
Oui, vous comprenez pourquoi les gens fuyaient ses approches jusque-là. Aucune politesse, aucun respect de l'intimité, bref, rien qui ne donnait envie.
Mais par le plus grand des hasards, l'homme se retourna, et expliqua la raison de son déplacement. Un service, une enquête, un cirque... Il avait besoin de personnes. Jusque-là, il n'avait pu recruter qu'une poignée d'invididus selon lui, et il se risquait à chercher plus proche au risque de voir le mot se répandre aux oreilles du cirque qu'il soupçonnait.
Il se plaignait de ne pas avoir pu recruter un aventurier de renom, une personne qui aurait suffi à elle seule une personne en qui il aurait pu placer toute sa confiance.
Il n'en fallut pas plus pour convaincre Robertus, et arracher à cet excentrique un large sourire empli d'excitation :
" - Ne cherches plus vieil homme, Frag... Ma servante et moi-même sommes des aventuriers de renom. Enfin, presque, bref bientôt quoi, enfin, je m'égare ! On va rejoindre ton groupe et le résoudre ce problème ! "
Puis il partit avec de longues enjambées rejoindre Fragola, heureux comme un bambin. Il était allé un peu vite en besogne et avait assimilé que la réussite de cette quête le transformerait automatiquement en aventurier renommé. C'était le mot de ce vieil homme après tout.
Il surgit dans le bar, criant le nom de sa servante pour la trouver. Il la repéra derrière une énorme pile de verre vide, s'assit à côté d'elle et lui chuchota dans l'oreille afin de rester "discret" :
" - On a une mission. Avec un cirque, et des vols, et des futurs potes. Tu vas voir, ça va être génial, faut repérer ceux qui ont des tissus de cette coul...."
Robertus observa sa main vide :
" - Oups, je n'ai pas pris les bandes... Vite faut retrouver le vieux ! "
Après quelques péripéties imprévues, le duo prit le chemin du retour avec cette fois les bouts de tissus colorés salvateurs. Fragola s'interrogea cependant, avant que l'éveillé ne balaye cette question d'un geste et d'une simple phrase :
" - ça, je n'en sais rien ! C'est à nous de le découvrir."
Puis le duo pénétra de nouveau dans cette taverne qu'ils avaient quittée il n'y a que quelques minutes.
Robertus repéra rapidement une aventurière qui portait le même tissu qu'il tenait. Sans réfléchir, il s'avança vers elle, d'une démarche fière et peu naturelle avant de se faire bousculer par son compagnon de voyage qui avait entamé un sprint impressionnant.
Puis Fragola tira une chaise, invitant Robertus à s'asseoir avec un élégant "Monsieur".
Le principal concerné s'exécuta, se laissant tomber mollement tandis que sa servante se présentait. Pour appuyer les propos de la démone, l'hybride posa sur la table les deux bouts de tissus, leur signe de reconnaissance apparemment. Puis déclara avec un petit sourire et un clin d'œil.
" - Yo."
Une fois cette salutation éclair terminée, il se tourna vers sa servante pour lui demander si elle ne voulait pas s'asseoir avec eux. Il comprit à son regard qu'il ferait mieux de se taire, et se contenta de fixer la pauvre demoiselle qui allait les supporter en se raclant la gorge.
Je me réveille de ce cauchemar. La sueur perle de mon visage, instinctivement, j'approche ma main, je m'essuie et pousse un soupir. Cela fait quelques jours que mes rêves sont ainsi, dès que j'ouvre les yeux, j'oublie le contexte et je ne sais ce qui m'a plongée dans cette transe. Je n'ai pas de temps à perdre à chercher, ni à comprendre, surtout si ma mémoire bloque l'accès.
Il ne me faut que peu de temps pour me préparer, mes habits sont vites mit, je prends soin de vérifier ma besace dans laquelle quelques plantes médicinales ainsi que du matériel léger du même genre s'y trouve. Je sais que je me blesse facilement. Je ne suis pas insensible à la douleur, mais je réalise mes blessures tard au point de lâcher de belle grimace quand mes nerfs remontant l'information à mon cerveau.
Comme d'habitude, je vais me balader en ville. Mes points d'intérêts vont dans un ordre précis. D'abord, les marchands, je regarde leurs stocks et en profite pour remplir les miens, notamment lorsqu'il s'agit du domaine médical, ensuite, j'erre dans les rues, j'esquive les regards curieux qui me gênent. Ils ont le droit de le faire, mais ça me met mal à l'aise de voir que mes yeux ne sont pas le centre d'intérêt, mais ce simple tatouage a ma main. Je reste loin, le temps de souffler avant de reprendre mon cycle.
Je presse le pas vers une auberge dans laquelle je m'installe à une table, je tends l'oreille, j'écoute les conversations, je perçois plusieurs fois le mot "cirque" revenir en boucle. Petite, cela m'aurait paru plus que banale et j'aurais sûrement été excitée à l'idée d'en voir un, mais avec l'âge et sans personne avec qui partager cette expérience, à quoi bon s'extasié pour si peu. Sans crier garde, je m'approche de l'un des groupes en parlant, je sens l'alcool planer jusqu'à mes narines.
'- Parlez-m'en plus, de cette histoire de cirque." Ma voix, sèche et tranchante, leur coupent la langue. Ils me dévisagent aussitôt. Je fronce les sourcils et pose ma main sur la table, montrant que je n'allais pas partir sans réponse. Aucun d'eux ne parlent, mais ils pointent chacun vers un autre homme vers lequel je me dirige.
Celui-ci m'apprend qu'un cirque se trouvant à Llyne sont peut-être des voleurs et que bien entendu, La Légion ne peut pas s'en mêler. -Comme par hasard-. Il me donne un foulard coloré tout en promettant que je serais récompensée et que je travaillerais en équipe si d'autres comme avaient eut le courage d'accepter d'enquêter. Je ne me réjouis pas à l'idée, la plupart des compagnons que j'ai eus, ne tenaient pas la cadence, bon le contexte n'ait pas le même, probablement que je ne serais pas obligée de dégainer mon arme. Je le remercie et je pars.
Je conclus ma routine plus tôt que prévue pour prendre un coche jusqu'à ladite auberge. Je réfléchis où disposer du foulard avant de l'attacher à la poignée. Je trouve que cela parait naturel et n'attirait pas de regard douteux à sa présence. Peut-être que je prends trop de précautions, sauf que je ne peux pas m'en empêcher. Je franchis la porte de l'auberge, vêtu d'une longue cape dans d'où seul le manche de mon arme dépasse, j'observe d'un œil rapide aux personnes présentes, je constate un groupe déjà former portant des foulards colorés. J'hésite un moment avant de les rejoindre et de m'installer à la table, je baisse le capuchon et pose main tatouée sur la table, regardant chacun d'eux, tour à tour.
'- Vous êtes ici pour la même raison que moi, je présume." Dis-je tout en pointant le tissu coloré de chacun. Je m'exprimais d'une voix terne, vide d'émotion et je continuais de la laisser briser le silence. '- Sommes-nous tous présents ?"
L'air chargé des stands de nourritures en ville me rendait heureux. Je n'aime pas les gens, mais j'aime la bouffe. Au grand dam de Seven… Le pauvre, je le traîne partout en achetant plein de choses à manger. J'en emballe pour plus tard dans mon sac. Fredonnant en faisant mes emplettes. J'ai rigolé en lui montrant les onguents que j'ai achetés. C'est simple, je suis en train de dépenser tous mes Krakens pour tout avoir. Cette fois, j'ai tout ce qu'il faut pour traiter ses petits bobos, Viktim est glissé autour de mon cou, sa queue dépassant de ma capuche blanche ourlée de fourrure noire. Un petit sourire étire mes lèvres, je n'avais pas oublié mon compagnon, pour diminuer son stress, je lui ai acheté des feuilles de bambou et de la viande crue. Il est ravi de pouvoir se remplir la panse, caché, mais avec moi.
Je me suis stoppé en entendant des gens parler d'un cirque. Un cirque !? Un cirque ! Surexcité, je cherche des informations plus vite qu'il ne le faut pour le dire. Ravi comme un enfant le jour de son anniversaire, je piste l'information jusqu'à ce que l'on m'indique un homme. Je me plante devant lui avec mon sourire sempiternel, il commence à me dire que ce n'est pas pour les gamins et je grogne en sortant une de mes dagues pour la pointer vers son nez.
" Ok. Je pense que j'ai mal formulé ma question, c'est mieux ? "
Mon sourire toujours placardé sur mon visage. Je suis content lorsqu'il pousse d'un doigt ma lame pour finalement nous expliquer la situation. Je hoche la tête en pensant à quel point aller voir un cirque c'est cool. Quoi ? Rendre service pour trouver des preuves pour dépêcher la légion ? Ah ha. C'est juste un bonus ça ! Sans concerter Seven j'accepter la demande de ce type, et prends les petits foulards de couleur, attachant au poignet de Seven ce petit signe de reconnaissance. Faisant de même maladroitement pour le mien. J'aurais pu lui demander… C'est vrai, mais j'ai pas réfléchi !
Je prends sa main, l'entraînant à ma suite, on doit rejoindre une auberge pour trouver d'autres gens qui auraient accepté la mission avant nous. La seule chose que j'avais en tête, c'était le fait qu'on allait voir un cirque. J'ai retenu ce qu'a dit ce gars, à propos de la légion et pourquoi la mission a été créée et pourquoi ils ne peuvent se permettent d'envoyer la légion sans preuve. J'espère simplement qu'on n'est pas tombés avec des pécores, sinon je ne pourrais même pas m'amuser !
Je pousse la porte de l'auberge en lâchant enfin la main de Seven, l'invitant à entrer. Je perds mon sourire en sentant les regards sur moi, repliant mes trois paires d'ailes au plus possible dans mon dos, un petit grognement venant rouler dans ma gorge. Je repère bien vite un petit groupe qui porte les mêmes foulards de couleur que nous et lui offrant un sourire fin, je les pointe à mon comparse.
J'arrive dans le dos de l'encapuchonnée, si je juge ça à sa voix. Je tire bruyamment une chaise, apposant mon pied dessus. Je me penche en avant, Viktim s'accrochant pour ne pas glisser de mes épaules.
" Voyons Capuche, tu sais pas qu'on garde les meilleurs pour la fin ? "
Je lançais un regard circulaire à l'assistance en étirant mes ailes dans mon dos avec un petit rire.
" Vous pouvez m'appeler Renard. "
Je ne voulais pas leur donner mon identité, je sais que de toute façon, l'histoire des Éternels n'est pas assez répandue pour être allée jusqu'aux oreilles de ces humains perdus. Je tendais des feuilles de bambou à mon panda roux. Appuyant un de mes bras sur mon genou surélevé par la chaise, l'air de demander. On fait quoi, maintenant ?
J’observe avec une certaine exaspération Ash qui est en train d’acheter presque la totalité du marché. Je me demande comment il parvient à tout caser dans sa bourse de voyage. Je soupire en grimaçant lorsqu’il me fait sentir l’onguent qu’il vient de trouver. Absolument répugnant ! Je détourne le visage en grognant de mécontentement.
“Tu sais, t’es pas obligé de me le foutre dans la gueule… Je peux sentir l’odeur du bordel à mille lieues…”
Je râle, mais ne peux m’empêcher de sourire malgré moi par son enthousiasme. Depuis qu’on s’est rencontré, on ne s’est plus lâché. Il m’embarque partout, comme bon lui semble, et moi, je le suis en découvrant jour après jour, de nouvelles expressions fleurir sur son visage. Je peux bien supporter ses caprices, si c’est pour le voir s’amuser autant.
Il aborde un vieux et en voyant le sourire d’Ash prendre des proportions encore jamais vues, je commence à m’inquiéter sérieusement. J’ai à peine le temps de le rejoindre qu’il m’attrape par la main, m’enfile un foulard puant autour du poignet pour ensuite me tirer vers une auberge au bord du village. Je ne sais toujours pas ce qu’il a en tête, ni ce que le vieux lui a dit, mais je sais déjà que je vais pouvoir faire une croix sur notre après-midi tranquille…
L’auberge est bondée de monde et vraisemblablement remplie de soulards qui n’ont pas de vie d’après les corps étalés dans un coin en train de roupiller avec une chope de bière encore dans la main. C’est bien beau de vouloir se saouler la gueule, mais c’est mieux de tenir sa liqueur quand même, histoire de ne pas finir la tête dans le cul comme ça. Bon nombre de gens manquent de peu de se prendre les ailes de mon compagnon dans la tronche et je peine à garder mon sérieux. Décidément, la majeure partie des maisons et autres établissements ne sont pas prévus pour sa carrure imposante. Je me dirige vers le bar, dans l’intention de me faire servir un verre de liqueur de Fritul, mais Ash m’attrape par l’épaule pour me guider vers une table. Je lève les yeux au plafond - qui du reste semble vraiment vieux et recouvert d’une poisse ragoutante provenant des fumées de tabac - et le suis bon gré mal gré. Mon visage se fige lorsque je pose mes yeux sur le petit groupe autour de la table devant laquelle je me suis fait traîner de force. Mon nez se fronce en reconnaissant Fragola, je me rappelle que trop bien la personnalité encombrante de cette femme, même si on ne se déteste pas, on passe notre temps à se balancer des piques. Un sourire moqueur s’étire sur mes lèvres alors que je lui adresse la parole.
“On a trouvé un mémaître, à ce que je vois ?”
Je pointe du menton l’homme assis juste devant elle avant de le dévisager avec une moue sardonique. Quel genre de mec peut bien supporter d’avoir un larbin pareil à son service… En fait, je ne pense pas vouloir savoir. Je remarque ensuite la silhouette blafarde de Luciole, que je reconnais pour avoir croisé son chemin dans les marécages de Phuvalm. Le monde est bien petit… Je la salue d’un hochement de tête cordial avant de poursuivre mon analyse de la tablée. La dernière personne porte une capuche cachant la majeure partie de son visage, mais j’en déduis qu’il s’agit d’une femme.
Ash balance avec engouement qu’on est les derniers et qu’il désire se faire appeler Renard. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait le coup. C’est un peu un truc à lui, de ne pas vouloir donner son vrai nom à tout le monde. Je hausse les épaules en détournant brièvement le visage vers le bar, où je pourrais être tranquillement en train de boire un verre. Seulement, voilà, je me suis encore une fois laisser embarquer dans je ne sais quoi. Je soupire avant de décliner mon identité pour ceux qui ne me connaissent pas encore.
“Seven…”
Dis-je avant de tirer une chaise et de m’y laisser choir en soupirant une nouvelle fois. Ash reste debout en s’accoudant sur le dos de ma chaise. Je peux sentir son écharpe tomber sur mes épaules, mais je ne la déplace pas. Je remarque alors que nous portons tous ce même foulard criard au poignet et je réalise que ce groupe risque fort bien d’être des compagnons de quêtes. Je lève le visage vers Ash en lui lançant un regard noir.
“C’est quoi le délire cette-fois ?”
Lui sifflais-je à l’oreille en grondant. Il y a tant de bruit dans l’auberge que le groupe ne peut tout simplement pas avoir entendu mon commentaire à l’égard de mon compagnon. Je l’aime, mais bordel que j’ai horreur de ce genre de petite surprise. Il me reste juste à espérer qu’on puisse boucler cette quête vite fait bien fait, pour que je puisse retrouver un semblant de calme.
Messages : 20 Date d'inscription : 08/07/2022 Age : 31
Le museau de la pâle s’était légèrement redressé lorsque ses mirettes claires avaient aperçu les premiers arrivants colorés, tous deux en possession d’un foulard comme le sien. En appuyant une analyse pleine de curiosité sur chacun d’entre eux, elle avait bien vite fait son constat lorsqu’un couple s’était posé près d’elle en la saluant d’une manière bien singulière. Son nez s’était retroussé un brin sous le manque de manières mais, cela faisait des lustres qu’elle n’était plus à noblement parler, une sang-bleue. Aussi, elle n’en avait pas fait de cas et avait incliné poliment le minois en leur direction tandis que son macaque s’élançait au milieu de la table pour les observer de plus belles. Après s’être gratté le popotin, il leur offrit une patte en guise de salutation, mais Luciole avait aussitôt ramenée la bête poilus sur ses cuisses, refusant qu’il n’affecte encore plus le protocole.
« Enchanté damoiselle, damoiseau, je me prénomme Luciole et voici Caprice, mon familier. Ne lui prêtez pas trop d’attention, il devient désagréable lorsque sa tête s’enfle sous les regards. »
Tranquillement, la blafarde avait défait plusieurs pages de son grimoire, renfermant celui-ci afin de le glisser sur le siège où reposait déjà sa besace en cuir. À l’aide de sa petite plume noire dont le manche avait été modifié afin de retenir une quantité d’encre sans devoir transporter un encrier, elle s’affairait à gribouiller quelques dessins et informations pendant qu’une autre personne fit son arrivée, décochant une seconde analyse dans le regard de la scientifique. Celle-ci dût se contrôler en son fort intérieur lorsqu’elle eut posé ses mirettes sur la main tatouée de l’encapuchonnée, incertaine si elle devait offrir dédain ou présentation. Un sourire forcé s’était toutefois étiré sur ses lèvres, inclinant à nouveau la tête avec politesse. Un petit coup d'œil au pommeau fit frissonner un court instant l’échine de la pâle, les probabilités pour que cette quête tourne au vinaigre étaient faibles si le plan était bien construit, mais cette arme ne passerait définitivement pas inaperçue et ce serait un problème, pensait-elle.
À nouveau, la scientifique s’était penchée sur les feuilles devant elle, gribouillant des informations après l’arrivée de la quatrième du groupe. Caprice avait alors sursauté sur les cuisses de sa maîtresse lorsqu’un oiseau… Non, lorsqu’un homme à ailes d’oiseau avait traversé la porte - après la mésaventure avec un dragon, il fallait s’attendre à ce que le macaque ait un léger traumatisme en ce qui a trait aux ailes. À sa suite, une petite tête argentée avait passé l’embrasure, clôturant la finalité du groupe par le biais d’un visage familier. Luciole ne pouvait s’empêcher de ressentir un peu de chaleur dans ses joues qui s’étaient aussitôt teintées en rose, fort probablement heureuse de se rendre compte qu’elle commençait à avoir des amis, des connaissances… Individus connus, peu importe. Le tout lui décocha un sourire niais alors que ses mirettes claires dévisageait le petit groupe désormais attablé avec elle.
« Fragola, Yo, Capuche, Renard, Seven et moi-même, Luciole. Si je ne me trompe pas, je crois que le groupe est complet ! Fort bien, plus nous sommes et plus nos chances de succès sont élevées, les probabilités de réussite quant à la résolution du problème sont hautes, bien plus hautes que celles résultant d’un échec cuisant. Que c’est fascinant, ce groupe… Il me tarde d’en connaître davantage sur vos forces afin de dresser un plan stratégique. »
Après avoir finalisé son discours, le sourire blanc de la tout aussi blanche s’était creusé sous ses pommettes teintées, repoussant des mèches rebelles d’une crinière en bataille qui cherchait à masquer son minois mutilé, toujours. Caprice avait sauté sur la table au même moment où Luciole s’était redressée, apposant l’une des feuilles sur laquelle elle avait travaillé pendant que tous s'étaient présentés. Il s’agissait bien simplement d’un croquis de chacun avec leurs noms respectifs - enfin, celui qu’ils avaient donné - et de quelques mots qu’elle avait déjà pris la peine d’inscrire sur le papier…
Citation :
Fragola - Équipe 1 Charisme - Rapidité - Se mêler à la troupe
Yo - Équipe 3 Subtilité - Banal - Se mêler aux spectateurs
Luciole - Équipe 3 Cerveau - Discrète - Se mêler aux spectateurs
Les poings sur les hanches, Luciole passait son attention sur chaque membre du groupe, le museau relevé avec une fierté certaine face à un constat rapidement exécuté. Après avoir fait le tour de la table dans le but de sonder les réactions, elle avait ensuite courbé l’échine à nouveau en prenant une seconde feuille de papier et sa plume, toisant à nouveau les visages du groupe d’un oeil analytique.
« Je ne sais pas si nous avons tous eu les mêmes informations - c’est-à-dire, très peu. Si nous désirons faire lumière sur les incidents répertoriés, il est certain que nous devons user de nos capacités respectives, tout en les joignant ensemble, afin de couvrir le plus de surface possible dans le but que rien ne passe sous notre radar. Si je me fie aux affiches du Cirque, nous avons encore un peu de temps devant nous avant que celui-ci ne commence. En me basant sur le physique et vos manières, j’ai dressé un premier plan contenant trois équipes. La première est faite de ma demoiselle Fragola et monsieur Renard - vos allures excentriques et votre charisme serait un atout considérable afin d’infiltrer de l’intérieur, en étant deux, vous pourrez aussi garder un œil l’un sur l’autre. La seconde équipe est composée de Capuche et Seven, je ne dirais pas que vos allures font de vous de la subtilité, mais vous semblez être de ceux qui peuvent intervenir et venir porter renfort aux deux autres équipes, en plus de garder l'œil ouvert. Vous devrez donc trouver des points stratégiques dans le but de venir en aide tout en ayant la possibilité de flairer des pistes. La troisième équipe est composée de monsieur Yo et de moi-même, étant deux personnes près de la banalité, nous pourrons nous fondre dans les spectateurs et observer, tout en restant près de la seconde équipe au cas où nous noterions quelque chose. »
Enfin! Son monologue avait pris fin. Sans laisser place à quiconque de lui couper la parole, elle avait déballé ses mots l’un après l’autre, sans non plus laisser grande place à la respiration. Chose qu’elle prit le temps de faire une fois ses mots terminés, inspirant profondément avant de laisser sa petite patte retomber sur la tête de son macaque blanc pour la lui caresser un moment. Loin d’être fermée aux idées de ses camarades, la blafarde avait laisser le plan descriptif au milieu de la table et toisait tous et chacun de ses mirettes céruléennes.
« Oh, et il nous faut des Krakens pour entrer, évidemment. »
Dernière édition par Luciole le Lun 25 Juil - 18:52, édité 1 fois
Fragola était à présent de bonne humeur. Elle avait réussi à donner une bonne impression en tant que servante polie et élégante, du moins elle croyait l’avoir fait et c’est le plus important dans l’immédiat. Maintenant la logique voulait qu’elle ne prenne pas l’ascendant dans la conversation, après tout c’était Robert qui s’occupait des plans d’habitudes. De même discuter avec des collègues était supposément également le travail du jeune homme, aussi la rousse se contenta de rester calme et de hocher la tête habillée d’un sourire chaleureux mais modeste à chaque nouvel invité. En plus de la femme à l’air distingué arrivée la première une autre personne encapuchonnée arriva puis un jeune homme aîlé plutôt beau gosse se joignit à la fête. Ces deux individus semblaient vaguement se connaitre, ou alors le second était juste particulièrement familier, c’était possible aussi. La démone ne se posa pas plus de questions à leur sujet, étant donné que le dernier à rejoindre le groupe attira bien plus son attention pour une toute autre raison.
Elle avait reconnu le petit homme qui était finalement venu s’asseoir en dernier. Un homme grognon qu’elle avait autrefois rencontré dans une situation embarrassante et avec lequel elle avait joué un peu. Elle appréciait sa présence, mais d’une manière que l’on pourrait qualifier de compétitive, un peu comme une tigresse excitée à l’idée de jouer avec une proie particulièrement résistante. Cela ne manqua pas le louveteau lança immédiatement une petite pique. Fragola jeta un regard en coin au “mémaître” en question, devait-elle le laisser la défendre ? Naaaan ce serait correct, mais peu divertissant. A la place, la démone s’arma d’un sourire sauvage qui contraste fortement avec l’expression modeste qu’elle tenait plus tôt. Puis répondit à sa connaissance avec une intonation amusée.
- Et tu as enfin trouvé un travail pour payer tes bouteilles. Dommage c’était amusant de te voir en galère.
Après cette réplique la servante retourna à son attitude calme et discrète comme si rien ne s’était passé. Elle écouta donc la première arrivée nommée Luciole qui sembla prendre les devant en exprimant un plan. Fragola fit appel à tout son contrôle de soi pour ne pas éclater de rire quand elle réalisa que son maître se faisait à présent officiellement appeler “Yo”, elle se contenta d'exhaler du nez brusquement avant de tourner la tête pour s’assurer que Robert ne puisse voir son sourire ou ses joues gonflées.
A partir de là Fragola ne suivit que vaguement le plan. Non pas qu’elle n’était pas attentive, mais c’était quand même beaucoup de mots. Elle avait saisi l’essentiel de toute façon : elle devait rejoindre la troupe du cirque. Perspective follement excitante si il en est. Aussi malgré la longueur du monologue, Fragola trépignait d’impatience quand il arrivait à sa fin, les yeux brillant comme la première fois qu’elle avait vu une barbe à papa. Elle pourrait essayer de faire des acrobaties, elle n’en avait jamais fait mais ça ne pouvait pas être si compliqué. Ou alors dompter des animaux avec son autorité naturelle. Ou encore utiliser son pouvoir pour prendre la place de l’homme fort !
- Hoho, parfait, j’y vais quand vous voulez !
S’exclama-t-elle en s’appuyant sur le dos de la chaise de son maître, manquant de la faire basculer en arrière. Sans se formaliser de cette bêtise son attention passa sur le beau gosse ailé, son partenaire assigné. Brisant encore une fois le protocole pour changer elle s’exclama.
- J’espère que t’es prêt toi aussi !
Puis, se rappelant que techniquement elle est toujours une servante, elle penche la tête vers le bas, faisant face à son maître à l’envers, posant tout de même la question de base, quand bien même il serait bien courageux de refuser.
Mon attente fut courte. Deux autres personnes nous rejoignent peu de temps après ma demande. L'un d'eux s'approche et m'observe de plus près, n'ayant pas peur de franchir la zone de confort des autres. Bien que je me fiche royalement des miennes, j'ai appris que tous ne le supportent pas forcément. Il se prénomme Renard et m'appelle par un nom étrange, que je ne corrige pas et ne relève pas. Il serait bien bête de ne pas concevoir que ce nom n'est qu'un faux, mais je n'irais pas batailler pour savoir la vérité, pas aujourd'hui.
Quant à son acolyte, nommée Seven, celui-ci ne semblait pas savoir dans quoi il s'engageait, comme un toutou qu'on balade partout. Je ne saurai définir la chose autrement qu'ainsi et je n'ai aucune envie de répondre. Il ne m'inspire aucune confiance tout comme son ami ou son maître. À vrai dire, j'ai la forte et désagréable impression d'un déjà vu, il y a longtemps. Un groupe et moi-même étions mis sur une mission similaire et peu d'entre eux savaient se défendre, ce qui a donné le résultat suivant, je devais et j'ai dû tout porter seule. J'espère ne pas devoir revivre ça. Ils ont peut-être l'air plus compétant, mais à quel point ?
Tandis que j'observais, les gens présents, sans rien rajouter, mon regard avait perçu un détail. Seul l'un d'entre eux, celle accompagnée par un singe plus précisément, avait vu le tatouage sur ma main. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle ressent, mais je m'empresse de la retirer et de la poser sur mes genoux à l'abri des regards. Je fronce les sourcils. Elle nous dicte le plan et je me retrouve avec ce nom d'emprunt dont je ne cherche aucunement à corriger. Cette maladresse prouve soit une innocence trop grande ou un manque de réflexion impardonnable. Qu'importe le cas, je n'avais nulle envie de prendre les rennes et je suis satisfaite d'être mise en retrait en tant que "garde du corps".
La servante quant à elle était surexcitée. Je décide d'ignorer son sentiment, de toute façon, je ne le comprends pas, je me lève de ma chaise et laisse mes bras se cacher sous mon manteau. '- Le plan a été décidé. Dites tout de suite si vous êtes en désaccord ou non." Je m'exclame fermement.
Plus vite, cela est fini, plus vite, je retourne à mes occupations, loin de ce bazar. Je ne fais que ça pour honorer la vie que mon père avait eut et ce qu'il aurait souhaité faire à ce moment-là. Désolé Papa, je suis loin, trop loin d'être proche de l'héroïne que tu pensais que je serais.
Accueil
